Il y a quelques semaines, Thomas Gobeil, Directeur principal, Stratégie et créativité, Solutions intégrées au bureau de Montréal de NATIONAL, a reçu le prestigieux Prix effet AVENIR GLOBAL remis au candidat qui représente le mieux les valeurs de la Firme. Thomas a démontré un engagement remarquable pour la Firme cette année, tant par ses idées innovantes que par sa vision unique. Entraîné par une passion incomparable pour ses projets, ses clients et ses collègues, Thomas est un atout pour la Firme. Stéphanie Auclair, rédactrice et chargée de projets chez AVENIR GLOBAL, s’est entretenue avec lui pour en apprendre davantage sur les qualités qui lui ont valu cette grande reconnaissance internationale.
Depuis ton arrivée chez NATIONAL en 2015, quel aspect de ton travail a le plus changé à ton avis?
En peu de temps, il y a quand même beaucoup de choses qui ont changé. Je regarde juste au niveau du recrutement dans la Firme. On accueille de plus en plus de différents types de talents, et pour moi, ça témoigne des changements qu’il y a dans l’industrie. Les frontières entre les responsabilités de l’agence, de la firme numérique et du partenaire de relations publiques d’un client tendent à s’estomper. Plusieurs clients s’entourent de plusieurs experts et se soucient peu d’où viennent les bonnes idées. Je pense qu’au niveau de la pratique des relations publiques, comme n’importe quelle entreprise ou expert qui aide ses clients à communiquer, on a ce même besoin que nos contenus puissent se démarquer, sortir du lot, attirer l’attention des gens à qui on essaie de s’adresser. Donc, ça nous pousse à faire les choses un peu différemment. Si je me replonge à quand je suis arrivé chez NATIONAL, il y a sans doute des gens qui se demandaient ce qu’un gars avec un profil comme le mien allait pouvoir contribuer. Trois ans et demi plus tard, notre équipe des Solutions intégrées est pas mal systématiquement impliquée dans les mandats. On n’a pas « bouleversé » la pratique de la Firme, mais je pense qu’on apporte un ingrédient qui est de plus en plus essentiel.
À ton avis, qu’est-ce qui contribue le plus à la réussite des projets auxquels ton équipe participe?
D’entrée de jeu, je dirais qu’on n’a pas tout le temps du succès. Et je pense que ça fait partie de l’intégration des services numériques. Par contre, on essaie toujours d’apporter quelque chose de nouveau et de challenger un peu la façon de faire. Je pense que ce qui fait le succès des projets, ce sont les collègues. Personnellement, j’ai un très beau rôle : je suis impliqué en amont, j’arrive et je regarde le tout avec un certain recul et je propose des choses. Mais après ça, il y a du heavy lifting à faire, et le gros du travail est là. Avoir une idée ou une orientation stratégique est une chose, mais après, il faut les gens qui livrent la marchandise. Et je crois que le succès est là, et aussi dans l’ouverture d’esprit des collègues. Ce n’est pas toujours évident de s’exposer à la critique, à la discussion. C’est facile de reproduire la même recette, mais de ce que je vois de mes collègues à Montréal et partout à travers le réseau, il y a toujours une ouverture à essayer quelque chose de nouveau, tant et aussi longtemps qu’on est en mesure de démontrer comment ça va contribuer au projet.
Tu voyages régulièrement dans le cadre de ton travail. La rencontre en personne avec tes collègues change-t-elle ta façon de les aborder ou de t’attaquer à la tâche? L’établissement de relations professionnelles solides est-il facilité par ces rencontres en face à face?
Tout en étant conscient que la Firme ne peut pas envoyer tout le monde partout et tout le temps, la réalité est que c’est le jour et la nuit. Je ne dis pas que c’est impossible de développer une relation professionnelle avec un collègue dans un autre bureau sans l’avoir rencontré physiquement, mais c’est sûr que le fait de pouvoir se rencontrer en personne accélère tout le processus de façon quantique. On a accès au non-verbal, on a l’occasion de voir la personne évoluer dans son environnement. Ces rencontres facilitent ensuite le réflexe de faire appel à ces personnes-là quand on voit des opportunités ou quand on sent qu’elles peuvent contribuer à un projet. C’est sûr que le fait de pouvoir se déplacer et rencontrer les gens est un atout majeur. Les bureaux ont des façons très différentes de travailler. À Montréal, c’est vraiment dans notre ADN d’être extrêmement réactifs. On a bâti en partie la réputation de notre Firme sur notre capacité à se revirer de bord très rapidement et à adresser n’importe quel type de situation. Ce que je vois dans d’autres bureaux, c’est un souci de prendre le temps de pousser la réflexion un peu plus loin. Je pense qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire. Les deux approches se valent, mais elles devraient contribuer l’une à l’autre. Grâce au voyagement, on a l’occasion de voir comment les gens travaillent et de reproduire certaines bonnes pratiques à Montréal. Ça permet de prendre un peu de recul par rapport à notre façon de travailler.
En 2018, tu as été sélectionné comme nouvel ambassadeur du programme Modèle de leadership visionnaire (MLV) à Montréal. Comment cette grande responsabilité t’a-t-elle été confiée?
En toute honnêteté, j’ai été agréablement surpris. Je pense que la direction de la Firme a bien vu que je n’hésite pas à m’impliquer dans tous les types de projets. Je saisis toutes les opportunités que j’ai de rencontrer des collègues dans des contextes différents, comme des contextes de formation. Pour moi, MLV est super intéressant parce que je n’ai absolument pas la prétention de dire que, chaque jour de ma vie quand j’arrive au bureau, je suis toujours le poster child du leadership visionnaire. C’est donc une façon aussi de m’auto analyser. J’ai remplacé Paul Wilson et sans faire de mauvais jeu de mots, j’avais de grands souliers à remplir. Paul avait cette qualité d’être très généreux de son temps, et cette générosité est importante entre collègues, mais aussi extrêmement importante dans la mesure où on l’encourage de plus en plus pour les collaborations inter bureaux. On va toujours être plus près de nos mandats et de nos clients. Mais pour que la collaboration inter bureaux fonctionne, il faut qu’on y consacre le même niveau d’attention et qu’on s’investisse dans le projet de la même manière qu’on le ferait pour un de nos clients locaux.
Lorsque tu as reçu le Prix Effet AVENIR GLOBAL devant tes collègues de Montréal, tu as semblé très ému. Que représente une telle reconnaissance pour toi?
Ça a une valeur inestimable parce que c’est la reconnaissance et l’aboutissement de tout ce que tu as donné. Évidemment, on ne commence pas une année en se disant qu’on veut remporter tel ou tel prix à la fin de l’année. Honnêtement, la raison pour laquelle j’étais si ému, c’est parce que j’étais authentiquement flabbergasté. Je regardais autour de moi dans la salle et je pensais à tous les gens que je connais dans le réseau (et tous ceux que je ne connais pas). Des gens de grand talent et qui sont investis dans la Firme, il y en a un et un autre. Constater qu’on a été choisi parmi tous ces gens contribue aussi à ce que l’on ressent comme émotion quand on reçoit un prix comme ça. Je ne m’y attendais vraiment pas, et il y aurait un paquet de gens qui l’auraient mérité tout autant. Je n’ai pas le terme en français, mais c’est très humbling. Ce prix est une façon de me dire que j’ai la bonne approche et que j’apporte de la valeur. Je suis déjà très engagé au sein de la Firme, mais ça donne un boost qui m’inspire à continuer. Ça me confirme que j’ai un rôle à jouer dans l’évolution de la Firme à un moment où on vit des changements importants et super stimulants.
En plus d’être très en demande par tes collègues à travers le réseau, tu es aussi le papa d’un garçon de neuf ans. As-tu des conseils en matière de conciliation travail/famille?
J’ai la chance d’avoir un rôle qui me permet de voir venir les coups, ce qui m’aide à gérer cet aspect-là. J’essaie de tracer une ligne claire entre mon rôle de papa et celui de conseiller. Quand je suis avec mon garçon, je suis pleinement avec lui, et quand je suis au travail, je suis pleinement au travail. Le fait d’avoir une bonne relation avec la mère de mon fils est aussi très important car ça fait en sorte qu’on peut accommoder l’autre parent dans les périodes de travail un peu plus chargées. C’est sans doute la chose la plus importante, tout comme le fait que ma conjointe Marie-Christine travaille également chez NATIONAL. Avoir une conjointe aussi exceptionnelle et généreuse qui comprend la nature de mon travail, puisqu’elle fait le même, est un autre énorme atout pour la conciliation travail-famille. J’ai aussi la chance d’avoir une patronne qui comprend ma réalité, et c’est du donnant-donnant. À partir du moment où tu démontres que tu es engagé et que tu vas toujours être là quand les gens vont avoir besoin de toi, de l’autre côté, ils sont plus conciliants. Et, disons-le, on est en 2019. C’est sûr que la nature de notre travail fait en sorte qu’il est beaucoup plus pratique d’avoir nos collègues physiquement à côté de nous, mais en même temps, on n’est jamais très loin avec la vidéoconférence, les appels, les courriels, les textos. C’est la réalité de notre pratique, il faut être disponible.
Qu’est-ce qui t’attend au cours de la prochaine année? Y a-t-il des projets ou des objectifs précis sur lesquels tu as hâte de travailler?
L’année part vraiment sur les chapeaux de roue. Depuis le retour du congé des fêtes, ça a été un feu roulant. Autant notre équipe des Solutions intégrées a connu des changements importants en 2018, on amorce 2019 avec une équipe qui est sans doute la plus solide et la plus complète qu’elle n’a jamais été. Il y a encore un fossé entre nos capacités créatives à Montréal versus celles d’autres bureaux comme Halifax et Toronto, mais c’est un peu ça mon objectif pour 2019 : diminuer ce fossé et augmenter nos capacités. Ça fait partie de mes plans d’aller chercher une reconnaissance externe pour nos projets. Pas pour le prix, mais plutôt pour le rayonnement et pour envoyer un message clair dans l’industrie qu’on est capables de faire ça aussi pour nos clients. Ça ne fait pas partie de notre ADN d’être très vocaux dans le marché. Je respecte ça. On travaille d’abord et avant tout pour nos clients et non pas pour nos réalisations personnelles, mais je souhaite qu’on soit un peu plus présents et qu’on sorte un peu plus car même à l’interne, au volume de mandats qu’on gère, il y a plein de petites perles qu’on ne voit pas passer ou dont on n’est pas au courant. Il y a tellement de choses exceptionnelles qui se sont réalisées et dont on n’entend pas parler.